Ce matin, au réveil, une phrase a surgi dans ma tête : « Un jour, j’écrirai un livre sur l’Alsace. » J’ai eu alors l’envie d’écrire quelques lignes pour parler d’autres choses que de mon cancer… Je ne suis pas que cela, celle qui est sur un chemin de guérison intense. Même si, aujourd’hui, mon temps et mon énergie sont entièrement consacrés à cette guérison.
Alors, voilà ce que j’avais envie de dire ce soir…
Je parlerai de notre histoire.
Comment nous nous sommes rencontrées.
Le chemin qui m’a amenée à m’y installer.
Combien cette terre me soutient.
Comment chaque jour me confirme que je suis là où je dois être.
Je parlerai de son histoire. Et de son identité si vibrante.
Un jour, j’écrirai un livre sur ma réconciliation avec ma foi.
Le réveil d’une mémoire de prêtresse en 2019 à Glastonbury.
Marie-Madeleine, rencontrée pour la première fois à Strasbourg.
Comment je me suis engagée, en 2020, sur la voie de la Madeleine.
Comment j’ai rencontré la médecine de la Rose.
Je parlerai de Marie Madeleine et de sa clique, comme j’aime les appeler.
En écrivant ces quelques lignes, qui mûrissent depuis plusieurs heures à l’intérieur de moi, qui m’ont fait revisiter ces dernières années, je vois combien ces deux chemins – mes retrouvailles avec ma foi et avec l’Alsace – sont intriqués, indissociables. Combien c’est mon chemin.
Je vois également combien l’Alsace et la voie de la Madeleine me soutiennent sur mon chemin de guérison. Combien cette foi en la vie me soutient au plus profond, même quand la fatigue, les doutes, les peurs, les baisses de moral sont bien présents, comme en ce moment. Combien je sais que je suis déjà guérie, et ce dès l’annonce de mon cancer.
J’ai besoin également d’écrire que je ne supporte pas qu’on traite mon cancer de merde. Car, pour moi, la merde, ce n’est pas le cancer, mais la façon dont on l’aborde et on veut le guérir.
Ah bah voilà, impossible de ne pas en parler… car ce cancer, c’est également mon chemin. Un chemin de guérison intense, qui va au-delà de mon corps et de simples cellules qui ont décidé de foutre le bazar. Je sais, au plus profond de moi, que ces cellules, en perte de repères, de structure, sont venues me réveiller, m’envoyer un message, des messages. J’ai commencé à en capter certains, d’autres sont en chemin. J’en chie, mais, au plus profond, je sais. C’est mon chemin.
Je me relis, je ne veux pas publier. Je m’éparpille. Je ne me trouve pas claire. Et pourtant, l’envie de publier est là. Alors, dépasser ce juge intérieur et…
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