Mes indispensables de ce mois de janvier 2023 :
Une brassière de sport, qui s'ouvre devant, pour faciliter son enfilage. À partir de ce soir, je ne suis plus obligée de la porter la nuit. Youhou 🥳
Des chaussettes de contention, à porter la journée pendant au moins deux semaines, pour éviter une phlébite.
Et le must du must : un redon, que je porte discrètement dans un joli sac turquoise offert par l'hôpital 😊 Un redon, c'est un système de drainage qui permet d'évacuer les liquides physiologiques de l'intérieur de moi. J'ai donc un tube planté dans le flanc gauche et, au bout, une petite bouteille. Lui et moi, nous sommes inséparables. Enfin... j'attends avec impatience le jour où nous serons séparés. En attendant, il m'est indispensable : il permet de prévenir un éventuel hématome et favorise une meilleure cicatrisation. Il est pot de colle... et très inconfortable... Je lui remets la palme de la chiantitude absolue. Mais je sais que d'ici quelques jours nous nous quitterons. Sans regret. J'ai hâte !
Mon opération, qui a eu lieu le 6 janvier, s'est bien passée. La chirurgienne m'a retiré les ganglions sentinelles, c'est-à-dire les premiers ganglions de la chaîne partant de mon sein gauche. Ils ont été tout de suite analysés : RAS ! Une excellente nouvelle qui signifie pas de curage axillaire (c'est-à-dire un retrait complet de la chaîne ganglionnaire, opération plus lourde) et pas de cellules tumorales en balade dans la lymphe. Le chirurgien plasticien a posé un expandeur, c'est-à-dire une prothèse en silicone, qui peut être remplie plus ou moins d'eau. Il me permet, malgré une mastectomie, de conserver la peau de mon sein. C'est un dispositif temporaire, le temps de finir les traitements, en attendant la reconstruction. Il a été placé sous mon muscle pectoral, ce dernier et moi sommes donc en total redécouverte. Il se remet doucement de ce déplacement. Je le redécouvre et le sens, notamment lorsque je ris, lorsque j'éternue, lorsque je tousse... L'opération a duré environ trois heures. Mon réveil s'est passé en douceur. J'ai passé une nuit à l'hôpital et je suis rentrée chez moi le lendemain. Depuis, je me repose. Je ne sais plus qui a dit que se reposer, c'est laisser le corps travailler. Alors, voilà, je laisse mon corps se remettre de l'anesthésie générale et de l'opération. Je laisse mon corps faire son job : cicatriser. Je n'ai rien d'autre à faire que ça : me reposer et prendre soin de moi ❤️ En parallèle, j'apprivoise doucement cette transformation de mon corps. Tout se fait doucement, à son rythme. J'accueille tout ce qui me traverse. Les joies, les larmes, les pensées. Je suis toujours sereine et confiante. Je suis épuisée : je dors très mal à cause du redon et sûrement aussi de tous les inconforts dus aux pansements (ça gratte sous l'aisselle !), aux nouvelles sensations (ah ce muscle pectoral !!), etc. Ça passera. Et je fais des siestes en journée. Je marche un peu tous les jours pour me dégourdir les jambes et m'aérer l'esprit. La prochaine étape médicale, c'est le rendez-vous le 23 janvier avec ma chirurgienne pour les résultats de l'anapath (l'analyse de tout ce qui m'a été retiré), ce qui permettra de décider de la suite des traitements. D'ici là, j'attends avec IMPATIENCE - mais surtout avec patience - le retrait de mon redon. Et les infirmières viennent me changer les pansements tous les deux jours. Je me repose et j'expérimente la patience. C'est tout 🙏🏻
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