Je viens de traverser une période très difficile.
Deux semaines de silence qui se sont imposées à moi.
Loin des réseaux sociaux.
Le 7 septembre, huitième séance de chimiothérapie.
Grosse réaction allergique : démangeaisons et tremblements du corps, puis fièvre.
Le corps en feu, je reconnais – enfin ! – que j’en ai ras le bol.
Ras-le-bol du cancer.
Ras-le-bol des traitements.
Ras-le-bol de tous ces médicaments à prendre.
Ras-le-bol des effets secondaires.
Ras-le-bol de TOUT.
« On peut arrêter ce mauvais film s’il vous plaît ?
Allez, STOP, c’est fini !
Hein ? S’il vous plaît… »
Je laisse sortir tout cela.
Je suis KO comme je ne l’ai jamais été.
Obligée d’être soutenue pour marcher le lendemain.
Puis doucement ma tension remonte… l’appétit revient.
Et je me prépare tant bien que mal pour la séance suivante.
Le 14 septembre, neuvième séance de chimiothérapie.
À peine je quitte l’ICANS que je ressens déjà les démangeaisons… et je tousse…
Arrivée chez moi, les tremblements arrivent.
Je m’allonge.
Les tremblements s’arrêtent et mon corps prend feu.
Nouveau KO. Cette fois, le physique et le moral sont attaqués.
« La guérison, mais à quel prix ? »
Alors, s’accrocher, une heure après l’autre.
Me reposer. Manger. Boire de l’eau.
Les besoins de base.
Et écrire aux médecins pour dire que je ne veux pas revivre ça.
Quand lundi, je reçois l’e-mail m’annonçant l’arrêt du protocole en cours, soulagement et larmes.
J’ai été entendue, moi qui m’étais déjà mise en mode combat pour imposer ma décision d’arrêter.
J’ai également été entendue quand j’ai demandé une semaine de pause avant de commencer le protocole suivant.
Mercredi dernier, pour la première fois en deux mois, je ne suis pas allée à l’ICANS. On ne m’a pas injecté de poison en moi. Je n’ai pris aucun médicament pour contrer les effets secondaires.
Ô combien cela me fait du bien !
Une toute petite semaine de pause et je sens la joie de vivre se réveiller en moi !
Si vous saviez le bonheur que c’est de ressentir cela !
Je me recharge. Moralement et physiquement.
La fatigue physique est, malgré tout, bien installée. Mais j’ai assez d’énergie pour danser dans ma cuisine, papoter avec les copines, aller déjeuner hors de chez moi, faire des courses, etc.
Quel bonheur !
À la limite de l’indécence… mais je m’en fous de ce juge intérieur qui pourrait penser cela. J’ai été très bas, je savoure la légèreté actuelle. Je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée avec mon nouveau protocole de chimiothérapie et immunothérapie.
Chaque chose en son temps.
En attendant, je savoure ma joie de vivre ❤️
Un grand merci à tous ceux et toutes celles qui ont été présent.es pendant ces deux semaines 🌹🙏🏻🌹
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