Déjà trois semaines.
Le 27 mars 2024, c’était l’opération de reconstruction de mon sein.
Plus de cinq heures d’intervention : on m’a retiré la prothèse d’expansion que je porte depuis ma mastectomie, puis on a pris une (bonne) partie de la peau de mon ventre — ainsi qu’une artère et une veine — pour les mettre à la place de la prothèse. On a déplacé mon nombril. On a recousu mon ventre.
Retour en chambre. Bas de contention. Sonde urinaire. Pansement (très) compressif sur tout l’abdomen. Surveillance de ce nouveau sein — du lambeau, comme ils disent — toutes les heures pendant 24h, puis toutes les quatre heures.
Premier lever le lendemain, avec l’aide de la kiné.
Retrait du pansement compressif deux jours après l’intervention. Soulagement. Nouveaux pansements — des simples. Et une gaine abdominale. Qu’il me faut porter jour et nuit pendant un mois. Puis seulement en journée pendant le mois suivant.
Six jours d’hospitalisation.
Depuis ma sortie, c’est beaucoup de repos et un peu de marche.
Beaucoup de patience. D’acceptation. De Foi.
40 centimètres de cicatrice en bas du ventre
Un nombril déplacé
Un sein qui ne ressemble pas encore à un sein
Des tiraillements un peu partout
Debout, légèrement voûtée
Acceptation
Patience
Foi
Avoir confiance en la capacité de cicatrisation et de résilience de mon corps.
De temps en temps, déposer les armes et laisser la guerrière se reposer.
Cette opération n’est pas la dernière étape de mon parcours.
𝑁𝑜𝑛, 𝑛𝑜𝑛, 𝑛𝑜𝑛 !
C’est une nouvelle (grosse) étape sur mon chemin de reconstruction.
Une reconstruction physique, et pas seulement de mon sein.
Une reconstruction intérieure également.
Plus difficile à percevoir pour le moment.
Mais quelque chose se joue déjà en toile de fond.
Quelque chose amorcé depuis le début de ce parcours, il y a presque deux ans.
Et qui semble là s’intensifier, tout en restant encore flou.
Mais pour le moment, l’important, c’est prendre soin de mon corps.
Et de mon cœur ❤️
« 𝐴𝑦𝑒𝑧 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑖𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠.
𝑆𝑜𝑦𝑒𝑧 𝑏𝑖𝑒𝑛𝑣𝑒𝑖𝑙𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑣𝑜𝑢𝑠-𝑚𝑒̂𝑚𝑒.
𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑒̂𝑡𝑒𝑠 𝑎𝑠𝑠𝑒𝑧 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑒̂𝑡𝑒𝑠. »
Emily & Amelia Nagoski Source : Vivons d’amour
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