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340 grammes


Le 6 janvier dernier, 340 grammes ont été retirés de mon sein gauche.

Toute la glande mammaire à l’intérieur et le mamelon.

On m’a retiré également trois ganglions.


Une opération sous anesthésie générale qui a duré environ trois heures.

Trois heures où je « dormais ».

Trois heures qui ont transformé ce sein gauche, dans lequel des cellules cancéreuses – beaucoup – ont été découvertes, il y a plus de sept mois.


Tout a été analysé.


Aucune trace de cellules cancéreuses – ou même de tissu cicatriciel indiquant qu’il y en aurait eu et qui auraient été éliminées par les traitements. C’est une bonne nouvelle : les cellules cancéreuses ne sont pas parties en balade via ma lymphe. Et il n’a pas été nécessaire de me retirer toute la chaîne ganglionnaire, opération plus lourde, plus douloureuse, avec plus de complications postopératoires.


Lundi dernier, la chirurgienne qui m’a opérée m’a reçu pour me transmettre les résultats de l’analyse de ce que contenait mon sein : il n’y avait plus aucune cellule cancéreuse.


Treize séances de chimiothérapie, dites néoadjuvantes, car elles ont eu lieu avant la chirurgie, et sept séances d’immunothérapie en auront eu raison. Le combo Chimio-Immuno a tout dégommé !


Et avec comme conséquence, pas de chimiothérapie complémentaire.


Mais les traitements ne s’arrêtent pas là.

Mardi, je rencontre une radiothérapeute pour qu’elle m’explique tout le processus de radiothérapie que je vais suivre. Et le 9 février, je reprends l’immunothérapie pour neuf séances, une toutes les trois semaines.


En attendant, je fais de la kiné – avec une kinésithérapeute du Réseau Kiné Sein, ayant reçu une formation spécifique pour les patientes atteintes d’un cancer du sein – pour retrouver une mobilité du bras gauche et pour prendre soin de mes cicatrices.


À ce jour, je n’ai plus aucune douleur.

J’ai une mobilité réduite du bras gauche. Et je m’habitue doucement à ma prothèse et à ce muscle pectoral qui a été déplacé. (Pour rappel, on m’a posé une prothèse d’expansion, sous le muscle pectoral.)


Il y a encore beaucoup de fatigue.

Je me repose beaucoup.

Je lâche tout ce qui est inutile. Encore et toujours. (C’est une œuvre de longue haleine !)

Je reprends doucement du poil de la bête.


D’ailleurs, en parlant de poil… Il y a tous mes poils qui repoussent (narines, aisselles, jambes, pubis). Mes cils sont bien là. Les sourcils, c’est en cours. D’ailleurs, c’est marrant comme mes sourcils repoussent, depuis l’intérieur. Et j’ai les cheveux aussi qui poussent. Chacun à leur rythme.


J’en ai encore pour plusieurs mois. Plus la reconstruction de mon sein, qui pourra commencer six mois après la fin de la radiothérapie.


Mais – encore et toujours – une étape à la fois.

Un jour après l’autre.


C’est une sacrée traversée que je vis depuis sept mois.

C’est une traversée sacrée.

J’intègre doucement beaucoup de choses… de belles choses malgré la souffrance et les douleurs.

C’est un putain de cadeau mal emballé, mais cela reste un cadeau.


Une expérience transformatrice… une transformation profonde, dont plein d’éléments m’échappent encore mais que je sens, au fond de moi. Et ce, depuis le début. Mais tout cela, j’en reparlerai, en temps voulu 😊


En attendant, ma priorité reste de prendre soin de moi, de mon corps et de mon énergie, pour aborder le plus sereinement possible les prochaines étapes ❤️

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