Bon.
Me voilà face à mon écran pour écrire et...
... je suis perdue face à toutes les idées qui me traversent.
... j’ai peur de ne pas arriver à choisir.
... j’ai peur de ne pas arriver à retranscrire ce qui s’exprime clairement dans ma tête.
... j’ai peur de ne pas arriver à TOUT dire.
Ah tiens, en fait, cette étape est assez classique dans mon processus d’écriture. Il suffit alors que je me mette à écrire ce qui me traverse. Laisser tomber petit à petit la pression. Écrire, relire, rectifier, écrire, revenir en arrière, supprimer... et puis, à un moment, ça y est : l’idée est là, prête à être développée.
« Bon, par contre, c’est quoi le lien avec l’humour, là, Caroline ? »
Finalement, comme souvent, l’intérêt n’est pas de répondre au sujet, mais le processus en œuvre derrière l’acte de création ❤️
Mais revenons à la proposition du jour, l’humour.
Au moment où l’idée du défi a émergé, j’ai dit à Delphine que cet exercice me permettrait d’écrire sur mon parcours avec mon cancer du sein, les cartes proposant un angle, une piste d’exploration.
Hier, j’ai zappé.
Pourtant, je pense qu’il y aurait beaucoup à dire sur les dissonances cognitives vécues sur ce chemin… Mais voilà, c’était autre chose qui était vivant, vibrant et qui demandait à sortir. Alors, j’ai suivi l’élan.
Aujourd’hui, je me rebranche sur le sujet de mon cancer et alors, je me rappelle combien j’ai utilisé l’humour pendant toute la période des traitements — et même encore aujourd’hui.
L’autodérision pour alléger la lourdeur de ce qu’on traverse.
Les blagues pour adoucir l’atmosphère.
Des piques d’humour pour faire passer certains messages aux médecins.
L’humour, comme une bulle de légèreté.
L’humour, comme un espace de jeu.
« Dis donc, Caroline, on dirait que tu as du mal à trouver ta conclusion, là, non ? Je vois bien que tu essaies de trouver LA formule. Mais tu galères, hein ? »
🖕🏻
« Ah ouais ? Tu crois t’en tirer comme ça ? Et ne me dis pas qu’ils comprendront quand viendra le tour de la carte du Fuck… »
« En plus, ton visuel n’a aucun lien avec l’humour… »
…
À demain !
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